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Sous vide

Je ne parlerai plus
du vent dans les feuillages.
Je ne parlerai plus
du vent dans les cheveux.

Je parlerai des klaxons
et du bitume qui nous brûlent.
Je parlerai de ce vent
qui nous étouffe et nous accule
à nos organes.

Je parlerai du vent
qui est le temps.
Je parlerai de l'attente
qui est une pompe à air
actionnée par une main
sans ombre ni empreintes.

Je parlerai de l'attente
gonflant, gonflant
ce poumon de baudruche
qui nous sert de refuge
en dehors du corps,

Là où l'on respire
tantôt peur, tantôt désir,
là où l'on aspire jusqu'à
compresser notre peau.

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