Pirate
Jenny
Ceci est ma réécriture de la chanson de Kurt Weill, initialement écrite en allemand sous le nom de "Seeräuber Jenny", puis traduite en anglais et rendue célèbre sous le nom de "Pirate Jenny" par Nina Simone.
(Couplet 1)
Messieurs, vous souriez de me voir m’accroupir,
Et racler, balayer, selon votr’ bon plaisir,
Quand j’souris en retour, c’est pas qu’vos insultes me fassent rire,
Mais j’entends dans le jour, des vagues les adoucir,
Sillant sur vos figures, l’étendue d’mon empire,
Pour en défier l’augure, attendez mon navire…
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(Refrain 1)
La joli-, la joli-rouge,
Arrive pour moi, et pour toi…
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(Couplet 2)
Messieurs, vous souriez de me voir me salir,
De la journée passée, rincer le souvenir,
Quand j’souris à mon tour, c’est pas qu’vos insultes me fassent rire,
Mais j’entends un bruit sourd, prédire vos repentirs,
Et dans le ciel obscur, des sanglots retentir,
Contente de cette torture, moi j’attends le navire…
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Si vous lisiez l’av’nir, je serais en prison,
Mais la loi qui m’inspire, seule est celle du talion…
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(Refrain 2)
La joli-, la joli-rouge,
Déteint sur moi, et sur toi…
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(Couplet 3)
Les voiles à l’horizon, arrondies par le vent,
Projettent sur les maisons, une ombre salie de sang,
Et une voix dans le fond, me fustige durant :
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« Qu’est-ce qui te prend, toi, à r’garder par la f’nêtre ?
Petite sotte, t’attends quoi, pour ranger les assiettes ?
Tu te prélasses, ma foi, as-tu perdu la tête ? »
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C’est la tienne qui tomb’ra !
Au sommet du combat !
Ainsi tu te tairas !
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(Refrain 3)
La joli-, la joli-rouge,
Est là pour moi, et pour toi…
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(Couplet 4)
Les foyers sont en cendres, et la fosse déborde,
Des corps qu’iels font descendre, tout au bout d’une corde,
Moi, j’admire de ma chambre, l’éclat de la discorde !
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Les bras sur la potence, se tendent vers mon image,
« Pourquoi as-tu cette chance, miraculée otage ? »
Moi, je suis la vengeance, l’égérie du carnage !
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(Refrain 4)
La joli-, la joli-rouge,
Viendra pour moi…
La joli-, la joli-rouge,
Avec moi s’en ira…